LAM accueille Brahim MALLOUM MBODOU, enseignant chercheur à l’Université Adam Barka (Abéché, Tchad)

LAM accueille Brahim MALLOUM MBODOU, enseignant chercheur à l’Université Adam Barka (Abéché, Tchad)

Du 13 novembre au 21 décembre 2023, LAM accueille Brahim MALLOUM MBODOU. Il vient dans le cadre de ses recherches sur la gouvernance locale et l’insécurité transfrontière dans le bassin du lac Tchad.

Quel est votre parcours avant de devenir enseignant chercheur à l’Université Adam Barka d’Abéché, Tchad ?

Diplômé de l’Université de Maroua, j’ai été intégré et affecté à l’Université Adam Barka d’Abéché, (UNABA) en septembre 2011, après avoir travaillé cinq ans au Ministère de l’Education Nationale (2005-2010).

Rattaché au Département d’Histoire et chargé des cours d’Histoire politique et civilisations africaines, je suis également associé à trois institutions d’enseignement supérieur.  

Ma Thèse de Doctorat / Ph.D. en Histoire politique et relations internationales, était intitulée « Autorité traditionnelle et modernité au Kanem (Tchad) de 1911 à 2011 ». Soutenue le 18 décembre 2017 à l’Université de Maroua, j’ai depuis le statut de spécialiste de gouvernance locale et de la résolution des conflits. J’ai notamment écrit et co-écrit huit articles scientifiques.

Avant de soutenir ma thèse, j’avais obtenu une Licence en Histoire à l’Université de N’Djaména et soutenu mon mémoire de maîtrise à la même université sur le thème « impacts de la société de Développement du lac sur la vie de la population locale : le cas de Bol ».

Ensuite, je m’étais inscrit à l’université de N’Gaoundéré au Cameroun en master en 2009, où j’ai passé ma soutenance de Master sur le thème « Dynamique économique et sociale de la région tchadienne du Lac Tchad ».

Au cours de mon parcours, j’ai obtenu plusieurs distinctions dans mon domaine de formation et de recherche et je suis devenu membre des comités de lecture et scientifique des Annales de l’Universités Adam Barka d’Abéché, du Réseau des Chercheurs de l’Afrique Contemporaine (RCAC) et de la Revue hybride. 

Par ailleurs,
– j’ai dirigé le service de la formation continue, des relations publiques et des prestations de l’UNABA de 2018 à 2020, ainsi que le service de Programmes d’Enseignement de 2020 à 2021;
– j’ai piloté l’opérationnalisation du cycle de Master en Histoire qui est effectif à l’UNABA pour compter de l’année académique 2020-2021;
– j’ai dirigé le Département d’Histoire de 2021 à 2023 et actuellement, je suis le vice-doyen à la Faculté de lettres, Arts et sciences humaines de l’université de Sarh.

Quelles principales questions traitez-vous actuellement ?

Mes recherches s’inscrivent dans le domaine de la gouvernance locale, de la résolution des conflits et de l’insécurité transfrontalière en prenant en compte le rôle des autorités traditionnelles dans la gouvernance politique, économique et sociale dans le bassin du Lac Tchad.
Mais ces derniers temps, le bassin du Lac Tchad, jadis le « Jardin d’Eden » des peuples frontaliers du Niger, Nigeria, Cameroun et du Tchad est devenu l’ « enfer des peuples frontaliers ».

Ce revers de la situation est lié à la présence des terroristes et le changement climatique affectant les activités économiques. La présence des terroristes crée de l’insécurité et entrave tout processus développement et la compartimentation des communautés par la désagrégation legs intégrateurs.

La question que je me pose est de savoir pourquoi les États n’arrivent pas à éradiquer le terrorisme dans cette partie du continent africain en dépit des moyens militaires et technologiques dont ils disposent ?

Quelles sont vos motivations pour choisir LAM ?

J’ai valorisé les résultats de mes travaux pour la rédaction de mes Mémoires de Maîtrise et du Master, de la Thèse de Doctorat et de nombreux articles. Ces différentes publications m’ont servi à l’obtention des diplômes et à l’inscription sur la Liste d’Aptitude aux Fonctions de Maître-Assistant.

En plus de mes travaux de recherche, je suis le vice doyen de l’université de Sarh. En qualité de chercheur et de chargé de cours, je suis très intéressé par une recherche postdoctorale.

Les objectifs, assignés à mon projet de mobilité, consistent à mener la recherche documentaire au sein de LAM en vue de rédiger des articles scientifiques et de les éditer dans les revues de la structure qui m’accueille.  Il est donc attendu de cette mobilité postdoctorale la rédaction et la publication de deux articles scientifiques pour ma candidature aux fonctions de Maître des Conférences, session de juillet 2025.

A travers cette mobilité dont je bénéficie, j’ai l’accès aux services et aux différentes sources de documentation que m’offre le laboratoire. Je mettrai à profit mon séjour pour compléter la recherche documentaire, analyser les données et finaliser les projets d’articles en vue de les éditer. Ces publications scientifiques seront utilisées pour monter mon dossier d’inscription sur la Liste d’Aptitude aux Fonctions de Maître des Conférences (LAFMC) de CAMES.

La mobilité scientifique est une occasion d’apprentissage, d’échanges d’expériences et de possibilité de partenariat. L’opportunité que LAM offre aux enseignants-chercheurs est d’un grand intérêt pour le développement de la science et des Ecoles Doctorales au Tchad. Pour ce qui me concerne, je ressens un besoin réel de mener les recherches dans les structures les mieux équipées pour approfondir mes réflexions et renforcer ma capacité scientifique.

Les Afriques dans le Monde (LAM) est un centre où les chercheurs et enseignants-chercheurs issus de traditions disciplinaires différentes qui convergent vers l’analyse du politique, de la culture et de la civilisation africaine, ce qui m’intéresse tout particulièrement. Au-delà de son cadre stratégique dans l’enceinte de Sciences Po Bordeaux, nous avons rencontré une équipe dynamique, ouverte et courtoise. Comment peut-on ne pas bien apprendre quand nous sommes bien entourés !