Accueil de Mme Mariama ABDOU et de M. Amadou KANTE du 15 mai au 9 juin

Accueil de Mme Mariama ABDOU et de M. Amadou KANTE du 15 mai au 9 juin

Enseignants permanents de droit public à l’USJPB (Université des Sciences Juridiques Politiques de Bamako), à la faculté des Sciences administratives et politiques depuis 2020, Mme Mariama ABDOU et M. Amadou KANTE sont en visite à LAM du 15 mai au 09 juin 2022.

Leur venue se fait dans le cadre du programme AFICAM (Appui à la formation initiale et continue de l’administration malienne), qui intervient dans le cadre du dispositif « Fonds de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain » (FSPI) de la Coopération française.



Quelles sont vos thématiques de recherche ?

  • Mariama ABDOU :

J’ai remarqué que les femmes sont sous-représentées au Mali et je me suis demandée ce que je pouvais faire pour améliorer cette situation. Je les voyais comme employées, au bas de l’échelle hiérarchique, mais pas au niveau des décisions.

Ma thèse s’intitule : « Émergence de la femme malienne sur la scène politique ».
Je m’intéresse aux raisons qui amènent une absence de femmes dans la scène politique ? Pourquoi accompagnent-elles les hommes politiques, mais ne sont pas à l’avant ? Pourquoi sont-elles minoritaires ? Pourquoi sont-elles sous représentées ?

Mes recherches m’amènent aussi à questionner le rôle de la société malienne dans ce phénomène. Je fais également des recherches comparatives sur la place des femmes en politique dans les pays voisins du Mali comme le Sénégal.

  • Amadou KANTE :

Depuis 2012, après la transition démocratique au Mali, j’ai vu que les transitions politiques étaient toujours d’actualités, d’actualité brûlante même. La littérature est dense et contradictoire. Donc en constatant cela, j’ai voulu comprendre et étudier la transitologie.

Ma thèse s’intitule : « Les transitions politiques en Afrique noire francophone. Entre rupture et continuité de l’ordre constitutionnel ? A partir des exemples du Burkina Faso et du Mali ».

En examinant ces périodes, dans la pratique, dès le moment où il y a interruption d’un régime politique, il y a une rupture d’une part, mais il y a aussi une continuité de l’ordre constitutionnel. Une des façons de comprendre est d’étudier les accords politiques, les réformes qui se mettent en place lors de ces transitions.

Quand les transitions interviennent, la question est de savoir comment se passe la cohabitation des accords politiques avec l’ordre constitutionnel. Quels problématiques naissent de ces transitions ? Quelles sont leurs trajectoires ?

Selon mes recherches, une des façons de limiter les coups d’Etats est de consolider l’Etat, d’instaurer des réformes politiques, institutionnelles, administratives… qui soient stables.

En quoi séjourner à LAM vous aide ?

A Bamako, l’information n’est pas aussi accessible compte tenu de beaucoup de choses, alors avec ce programme AFICAM, nous profitons de l’accès à la bibliothèque où nous passons nos journées entières.

Nous profitons aussi de ce temps à LAM pour nous entretenir avec des personnes ressources dans le but d’avancer et de parfaire notre thèse.

Nous souhaiterions réitérer ce séjour afin de consulter plus encore d’ouvrages de droit public, de science politique, la transitologie, de sociologie…

Interview réalisée en juin 2022