Directeur du Centre de Gestion Agréé de Ouagadougou, Boukary SAWADOGO est venu réaliser des travaux de recherche sur le secteur privé, et notamment la rédaction d’un article et d’un ouvrage : « Les déterminants des pratiques informelles des Petites et Moyennes Unités Economiques (PMUE) » et « Création d’entreprise innovantes ou de start-up : Comment passer du concept au concret ».

Sur quelles thématiques portent généralement vos recherches ?

Mes recherches portent généralement sur le climat des affaires, les décisions d’investissement et de financement, la création d’entreprises innovantes et les stratégies de formalisation des unités économiques informelles. Plus précisément, les travaux de ma thèse, soutenue à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso, ont porté sur le thème : « Analyse des déterminants et de l’incidence des investissements étrangers au Burkina Faso : une approche macro et micro ».

Votre séjour fut très court, comment avez-vous organisé votre travail ? Allez-vous revenir à LAM ?

J’organisais le travail de sorte à optimiser mon séjour. Je mettais la priorité sur l’identification et le téléchargement d’articles devant servir à l’amélioration et l’approfondissement des analyses. L’accent a été mis sur les articles qui ne sont pas disponibles ou accessibles à Ouagadougou (physiquement ou en ligne). Par la suite, des ouvrages ont été identifiés et exploitées sur place en bibliothèque ou par emprunt dans la limite de la durée du séjour. Des échanges se sont également faits avec Jean-Philippe Berrou, enseignant-chercheur à Sciences Po Bordeaux/LAM. De ce qui en ressort,  un autre séjour de recherche sera envisagé courant 2023, afin d’accélérer les travaux. 

D’où vient votre intérêt pour les thématiques que vous étudiez ?

D’abord, pour le premier thème relatif aux déterminants des pratiques informelles des Petites et Moyennes Unités Economiques (PMUE) au Burkina Faso, il faut dire que j’ai une expérience de plus de 15 ans en matière d’encadrement et d’accompagnement des petites et moyennes entreprises, notamment les acteurs de l’économie informelle. Je me suis davantage intéressé à la problématique de la formalisation et de mise en œuvre de stratégies efficaces de formalisation. Les travaux de rédaction vont dans le même sens, car ils vont identifier les déterminants du statut informel suivant le type ou le niveau de formalité et proposer des mesures de politique économique pour une formalisation plus accrue desdites unités économiques.  

S’agissant du sujet relatif à l’entrepreneuriat innovant et aux start-up, le déclic est venu de la nécessité de mieux accompagner les porteurs de projet, et cela, du fait que pendant près de dix ans, j’ai constaté que ce sont les mêmes services généraux qui sont offerts aux porteurs de projets innovants ou créateurs de start-up par l’écosystème d’accompagnement des petites et moyennes entreprises. C’est pourquoi, depuis plus de cinq ans, j’ai impulsé une nouvelle dynamique en introduisant des prestations innovantes à l’endroit des PME.

La rédaction de l’ouvrage va offrir des références sûres en matière d’entrepreneuriat innovant et de création de start-up aux porteurs de projet, aux structures d’accompagnement, aux collectivités territoriales, à l’Etat central et aux partenaires techniques et financiers. Un accent particulier sera mis sur les éléments de l’écosystème entrepreneurial, les différentes étapes pour parvenir à l’innovation ou à la création de la start-up et le rôle des différents acteurs de l’écosystème d’accompagnement dans l’aboutissement des projets innovants ou de création de start-up.    

Quelles sont vos motivations pour choisir LAM comme laboratoire d’accueil ?

D’abord je connais très bien LAM pour avoir bénéficié de son accompagnement lors des travaux de ma thèse de doctorat unique. Ensuite, il y a la qualité de l’accueil qui n’a jamais fait défaut depuis que je viens sur Sciences Po Bordeaux pour des recherches. En effet, même lors de ma première mission de recherche sur Bordeaux où j’ai été invité par le professeur Lachaud du Laboratoire d’Analyse et de Recherche en Economie et Finance Internationales (LAREFI), j’ai bénéficié d’un accompagnement de LAM en termes de mise en relation avec d’autres enseignants. Enfin, il faut dire que j’ai gardé de bonnes relations avec Jean-Philippe Berrou. C’est donc l’occasion pour moi de le remercier, ainsi que l’équipe de LAM pour leur disponibilité.