Rencontre avec une doctorante : Justine Célestin, « L’appréhension du risque sismique en Haïti »

Rencontre avec une doctorante : Justine Célestin, « L’appréhension du risque sismique en Haïti »

Recrutée pour un contrat doctoral de trois ans débuté en septembre 2022, Justine Célestin est sous la direction de Daniel COMPAGNON, Professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux et chercheur au Centre Émile-Durkheim (CED) et Alice CORBET, Chargée de recherche au CNRS/LAM.

Sa thèse concerne la gestion du risque sismique en Haïti à travers les sciences participatives (ou science citoyenne) et est intitulée « L’appréhension du risque sismique en Haïti ».

Quel est le contexte précis de votre contrat doctoral ?

Pour cette thèse, je suis inscrite à l’école doctorale SP2 (Sociétés, Politiques, Santé Publique) qui est rattachée à l’université de Bordeaux. Ma thèse est financée par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et s’inscrit dans le cadre d’un projet en cours en Haïti appelé OSMOSE (tOward a multi-stakeholder Socio-seisMological Observation network for Seismic risk rEduction in Haiti).

Ce projet regroupe des collaborateurs haïtiens et français, chercheurs et scientifiques en géosciences (sismologues, géologues…) et en sciences sociales (sociologues, anthropologues…) qui me conseilleront tout au long du contrat.

Quel est votre parcours ?

Haïtienne, je suis arrivée en France en 2016, à Montpellier, où j’ai réalisé mon cursus universitaire. J’ai d’abord obtenu une Licence en géographie-aménagement, puis un Master 1 en espaces ruraux et développement local. J’ai réalisé mon mémoire de Master 1 sur la planification territoriale en Haïti car depuis ma Licence, j’ai voulu m’orienter vers les enjeux des pays dits en développement.

En 2021, j’ai obtenu mon Master 2 en Etude du Développement.

Comment pouvez-vous expliquer votre sujet de thèse ?

Ayant très récemment débuté mon contrat doctoral, à ce stade, je peux dire que mon rôle dans le projet Osmose est d’étudier les perceptions et représentations du risque sismique de la population haïtienne afin d’élaborer des mesures préventives qui répondent aux besoins réels des populations locales.

Cette étude se fera principalement à travers des entretiens qualitatifs qui se dérouleront dans plusieurs villes haïtiennes, en espérant que la situation sécuritaire me permettra d’y accéder pour échanger avec les Haïtiens.

D’où vient votre intérêt pour les thématiques que vous étudiez ?

Haïti est mon pays. Depuis le lycée, je savais que je voulais contribuer à son développement d’une manière ou d’une autre. J’ai spécifiquement voulu travailler sur cette thématique en voyant l’offre de thèse car, ayant vécu le séisme de 2010, je connais la fragilité du pays face aux risques et l’importance d’accompagner la société haïtienne pour la gestion des risques (notamment sismiques).

Comment pensez-vous que le LAM va vous aider dans vos recherches ?

J’estime que le LAM me permettra d’aboutir mon projet grâce à la pluridisciplinarité de l’équipe. Travailler sur un pays du « Sud » au sein d’une équipe qui travaille sur des terrains similaires me permettra d’avoir une vision plus complète de mon sujet. De plus, LAM me permet d’avoir accès à de vastes bases de données qui me permettront d’enrichir mes recherches avec qualité.